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Laurent, le 21/05/2016

pratiquant de sabre coréen

Je me présente : Je m'appelle Laurent Brulé, avec un B comme Bravo Roméo Uniforme Lima Écho. Je fais 1,80m pour 85 Kg. 

J'ai un empan de 20 cm tout juste et du poil sur le menton.

En reprenant mon sérieux, j'ai eu 50 ans cette année et cela fait maintenant 27 ans que je pratique les arts martiaux avec 6 ans de plus de judo, si l’on compte les périodes où le poil au menton venait tout juste de faire son apparition.

J'ai cherché ma voie dans de nombreux styles : Le Karaté shotokan, le Kobudo, la boxe Thaïlandaise, la boxe Française, le Kung-Fu (Grue Blanche, Shaolin, Hung Gar, Chow Lee Fut, Wing Chun) et le Haidong Gumdo.

Finalement, je l'ai trouvée sur deux voies qui se complètent actuellement dans mes recherches martiales, physiologiques et spirituelles : Le Haidong Gumdo et le Kung Fu.

gumbup exercice de forme au sabre

La découverte du Haidong Gumdo :

La découverte du Haidong Gumdo vient au départ d'une frustration. La voie des arts martiaux amène fatalement ou finalement à l'apprentissage des armes. L'usage des armes apporte une nouvelle dimension dans la recherche martiale et dans la recherche du mouvement juste et pertinent. L'arme devient une extension de ses membres et offre ainsi de nouvelles possibilités comme de nouvelles contraintes. Malheureusement, la voie des armes du Kung Fu s'est énormément appauvrie, surtout en Europe. En effet, elle ne reste plus qu'un apprentissage chorégraphique. Il n'existe malheureusement plus (à ma connaissance) d’enseignants de Kung Fu capable d'expliquer correctement l'usage, les règles et les particularités d'un affrontement avec des armes blanches. Il m'a toujours manqué l'explication du pourquoi un tel mouvement, plutôt qu'un autre. Dans quel contexte le mouvement devait-il se placer ?

J'ai donc recherché un professeur et un style qui puisse m'enseigner un usage pertinent et réaliste d'une arme, n'importe laquelle.

Et j'ai donc trouvé cet art martial (le sabre coréen) fortuitement. Je ne savais même pas qu'il existait. C'est ma femme qui a découvert fortuitement une démonstration du style et qui m'a fait remarquer qu'il y avait un club près de chez nous. Je suis donc allé assister à un cours et j'ai tout de suite accroché.

Plusieurs choses m'ont plu dès le départ :

  • Un style tourné vers les cas pratiques avec un cours composé d'échanges et d’exercices pratiques entre partenaires.

  • Un professeur très au fait de son sujet ayant une grande maîtrise de son art.

  • Toute autre chose que ce à quoi je m'attendais. Un style très subtil et très à l'écoute de l'autre. Très attentif à la façon de se mouvoir, à la respiration, à l'attitude mentale du partenaire. Un style également très fluide et bizarrement sans violence dans son approche.

enchainement au sabre

Ce qui me plaît maintenant :

Deux particularités de cet art me plaisent particulièrement :

  • Une approche très orientée vers l'autre. Pour être pertinent dans cet art, il faut être très à l'écoute de son partenaire et adversaire du moment. Il faut "sentir" son rythme, sa respiration, ses changements d’équilibre et de déséquilibre. La progression passe par la compréhension de la réaction voulue ou instinctive que provoquera son propre engagement, déplacement et attitude. Il faut arriver à être "connecté" avec son partenaire. Un nouveau monde de découverte pour moi !

  • Un art qui demande beaucoup fluidité et de précision. Cette fluidité ne peut être obtenue que par un grand relâchement de son corps tout en gardant un taux de vigilance au-dessus du quotidien. Cela même quand les conditions sont "stressantes". Stressantes du fait que l'on manie une arme qui même si elle est en bois pour l'entraînement, est une arme à vocation "mortelle". Il n'est plus possible de se dire, "ce coup-ci je l'encaisse et le prochain ne passera pas". Tout premier coup encaissé doit être considéré comme "mortel". D'un autre côté, la précision du mouvement est nécessaire pour provoquer une réaction du partenaire par une attaque d'un point précis de son corps sous un certain angle, ou bien pour réussir une parade efficace qui préserve également son arme par un minutage et un angle de défense précis. C'est très loin de l'à-peu-près dont peut se contenter un affrontement poing pied.


Ce qui me plaît dans mon Dojang, c'est que les cours faits par Julien (le professeur) m'apportent beaucoup de cas concrets et de sujets de réflexion sur les deux points évoqués précédemment et que j'apprécie par-dessus tout.

Ce qui est également appréciable, est l'ambiance très famille qu'a réussie à créer le professeur dans ce club. Quelque chose que l'on retrouve rarement dans les autres clubs d'arts martiaux.

enchaînement au sabre

Ce que cela m'apporte au quotidien :

Cela m'apporte une aisance physique qui me permet d'être plus relâché au quotidien. D'être beaucoup plus "Zen", devant le stress et les tracas de tous les jours. Cela m'ouvre également, une nouvelle dimension dans mes relations avec les autres en m’apprenant à avoir plus d'écoute et être plus ouvert aux autres.

Les principes forts du Haidong Gumdo :

Les principes forts que je ressens au travers l'enseignement donné sont :

  • Le respect. Le respect du maître, du professeur, du partenaire, de la famille. Tout cela au travers du protocole et de la manière de se comporter en cours et en dehors des cours.

  • Le travail de groupe et l'appartenance à un groupe. C'est un style fondé sur l'efficacité du groupe plus que sur la performance individuelle. Ce n'est pas un style de duel. C'est toujours un travail intégré dans un groupe qui cherche à atteindre un même objectif. On ne travaille jamais seul, mais avec les autres.

  • L'harmonie. Elle est obtenue par la fluidité dans des déplacements amples et continus. Mais également, par le dépassement de l’esthétique des mouvements, en étant "branché" avec son adversaire (et partenaire) par un travail "avec l'autre" plutôt que "contre l'autre".

kyuk gum exercice de combat au sabre

Mon meilleur souvenir :

Deux souvenirs forts me reviennent à l'esprit :

  • Le premier est le jour où Julien nous a amené la première fois découvrir la cuisine coréenne dans un restaurant. Ce fut une soirée pleine de beaux souvenirs où nous avons pu nous découvrir et nous apprécier mutuellement sous d'autres facettes au milieu d'une ambiance chaleureuse accompagnée de plats nouveaux et raffinés.

  • Le deuxième a trait à une journée comme les autres dont je ne rappelle plus la date mais juste l'instant. Lors d'un travail de répétition avec partenaire où il fallait enchaîner attaques, parades, contres et déplacements, nous nous sommes fait réprimander par Julien qui nous a demandé d'être honnête avec le partenaire en faisant des attaques justes et non pas simulées. Je me suis alors concentré et à ce moment-là fut un instant magique. Pendant l'échange suivant, je me suis senti connecté avec le partenaire, totalement en phase avec son rythme, ses enchaînements et ses déplacements. L'échange s'est alors déroulé comme une chorégraphie bien huilée de film d'arts martiaux. L'impression retirée en était indescriptible.

initiation au haidong gumdo sabre coréen à femme en sport paris 17 kyuk gum

Quelque chose à rajouter :

Le Wing Chun et le Haidong Gumdo sont deux approches martiales que je trouve complémentaires comme deux faces d'une même pièce. Ils partagent un certain nombre de principes de base pour un même objectif (se préserver pour répondre à une agression) mais avec une approche différente.

  • Leurs points communs majeurs sont, selon mon point de vue :

  • Le respect de l’enseignement donné par son enseignant et par toute la chaîne de maître qui a permis à ce qu'il soit transmis jusqu'à nous.

  • La recherche de la fluidité, du relâchement et du mouvement juste.

Être attentif et en phase avec ce que va nous donner l’adversaire.

Mais chacun a une approche différente sur la réponse à donner à la situation martiale.

  • Le Wing Chun cherche à écarter au plus tôt l'agression qui vient et cherche à répliquer le plus simultanément possible. Cela afin de neutraliser l'adversaire le plus rapidement et définitivement possible.

  • Le Haidong Gumdo cherche le dernier moment et le plus pertinent pour répliquer. Il tend à utiliser le moment où l'adversaire ne peut plus reculer dans son engagement, pour l'"aspirer", le mettre en difficulté et ainsi se laisser toute latitude dans la réponse à donner. Que cette réponse soit mortelle, soit juste à vocation de le neutraliser ou le calmer.

Ce sont deux réponses similaires et toutes aussi efficaces, mais avec des états d'esprits différents pour y parvenir. Elles constituent l'ossature de mes recherches martiales actuelles.


Hai+
Laurent

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